Pour notre pays, pour le continent africain de façon générale, sortir de la dépendance communicationnelle et technologique est une préoccupation majeure. Par exemple, la majorité des études sur la communication et sur les médias sont d’ailleurs réalisées par des chercheurs étrangers qui parfois ne savent pas prendre en compte de la profondeur culturelle et sociale du contexte locale. De façon générale, les problématiques communicationnelles et médiatiques demeurent souvent pensées selon des comptes et des catégories culturelles et historiquement situés en Occident.
Il est primordial que l’Afrique et le Burundi en particulier ne se contentent pas seulement de copier des modèles qui sont imposés de l’extérieur, et qu’il doive se développer davantage des savoirs locaux. Notre besoin de nous constituer en association s’inscrit dans cette perspective : de façon plus générale, nous sommes aujourd’hui convaincues de la pertinence à la fois théorique, méthodologique et pratique d’accorder plus d’attention à la spécificité des contextes et aux émergences locales dans nos manières d’approcher, de penser et de faire les médias et les communications, ainsi que les enjeux et rapports sociaux y relatifs